26 juin 2010

Choral à Monbos et culture en milieu rural

4 juillet 2010 17h30
Chorale mixte
Le Tourdion de Monbazillac
Florent Monbouché
Chef de choeur
Programme a capella
oeuvres profanes et sacrées
Madrigaux de la renaissance
Chants traditionnels du monde

15 août : messe

L'Asociation des amis de l'église de Monbos nous communique ce programme !

Ah qu'il est difficile de créer et de faire vivre des spectacles de qualités, c'est à dire donnés par des professionnels, des artistes dont c'est le métier, qui font partager leur émotion offrent leur talent au public. La petite église de Monbos nous avait habitués à des concerts avec des artistes d'une renommée internationale avec, par exemple, l'année dernière, quatre concerts dont le Duo de guitares Agua e Vinho, le duo Papadopoulos, piano violon ou les années précédentes la pianiste Geneviève Ibanez... Ces concerts attiraient un vaste public. Ils contribuaient à nous faire découvrir de jeunes talents, à écouter des artistes renommés... Ils servaient aussi l'église de Monbos en complétant les travaux d'entretien assurés par la municipalité : restaurations et installation d'un éclairage dans la nef et dans le choeur (grâce à des mécènes), mettant en valeur les chapiteaux. Enfin, les artistes étaient rémunérés comme il se doit pour tout travail.

Ce temps n'est plus. Nous aurons droit cette année à une messe le 15 août et à une chorale amateur locale. Côté culture, on ne peut pas dire qu'on y trouve son compte !

J'entends d'ici les hurlements. Vous êtes élitistes, nos amateurs font un merveilleux travail. Oui sûrement et oh combien utile et nécessaire et de qualité ! J'en profite pour les remercier ainsi que tous les participants de ces ensemble qui nous offrent ces chants chorals. Loin de moi l'idée de monter les amateurs contre les professionnels. les locaux contre les artistes des grandes villes. Les deux activités sont nécessaires dans un pays et c'est quelque fois dans la pratique amateur qu'ont commencé des artistes qui fréquentent les grandes scènes internationales. Et nous irons les applaudir. Mais les deux amateurs et professionnels sont nécessaires à la vie et il faut quand même se poser la question : où sont passés les grands artistes qui venaient naguère à Monbos. Pourquoi ne viennent-ils plus nous réjouir. Pourquoi cet appauvrissement culturel regrettable comme est regrettable aussi l'abandon de toute ambition en matière artistique. Que va-t-il nous rester demain, si nous n'avons plus d'artistes : la télévision et la ferme des célébrités !

Nos pays ruraux se meurent du manque d'ouverture du manque de confrontation, d'une parole nouvelle, d'une interprétation originale, d'une créativité, celle qui est apportée notamment par les artistes lors de leurs spectacles : concerts, récitals, théâtre, lectures (il n'y a plus non plus de lectures à Duras cet été comme l'année dernière et il y a moins de concerts aussi)...

Il faut d'urgence redonner vie à ces églises, monuments certes historiques mais fermés 360 jours sur 365. Les concerts y contribuaient. Faisons qu'une nouvelle flamme artistique reprenne en ces lieux qui au Moyen-age et à la Renaissance ont été des lieux de création. Qu'ils le soient aussi aujourd'hui.





20 juin 2010

Exposition Marmande

Peintures de Jean BALITRAN
sculptures Jean-Pierre DALL'ANESE et Catherine GUERARD.
galerie EGREGORE
MARMANDE
VERNISSAGE VENDREDI 25 JUIN à 18 heures.

14 juin 2010

Inventaire historié de Soumensac n° 3 : la Place

A tout seigneur, tout honneur, commençons par l'Ecole. Elle est à gauche quand on arrive du bas du village. Elle n'a pas toujours été là. Elle était auparavant derrière l'ancienne Poste, dans la rue principale du village où l'on peut encore voir le préau avec ses colonnes en fonte si typiques. Elle a dû être transférée sur la place vers 1900.

Dans les années 20 lui a été adjoint un préau, vitré récemment.

La place du village est emblématique de la commune : on y retrouve toutes les institutions municipales ou paroissiales : Ecole, Eglise, Mairie et bureau de Poste. Il ne manque qu'un café. Il existait au tout début du XXe siècle, de l'autre côté de la Place à côté de la forge Lagrange dont on voit à l'arrière plan de jeunes membres de la famille poser pour le photographe, assis sur un banc, devant chez eux. Remarquez au dessus de la porte l'inscription Entrée du café.

Dans les années 50, la place jouait encore pleinement son rôle dans la vie du village, en témoigne ce marché ou cette fête qui se déroulait ici :

L'église justement, n'a pas toujours connu ce clocher orgueilleux. Avant ce simili-gothique qui n'a qu'un avantage se voir de loin, il y avait une modeste église romane, ancienne chapelle du château-fort, érigée en église paroissiale en 1664 suite à l'écroulement de la façade de l'église de Saint-Jean de Soumensac, à l'époque église paroissiale, devenue aujourd'hui Saint-Jean de Duras. A cette époque, "le curé profite de l'occasion pour transférer définitivement les fonctions curiales dans la chapelle du bourg qui fut considérablement agrandie et de Saint-Roch prit le nom de Notre-dame qu'elle a gardé depuis" (sources Pouillé d'Agen).

L'église actuelle est due à un singulier concours de circonstance : le marquis de Boëry, maire à la fin du XIX siècle, lègue 1 000 francs or à la commune pour ériger un nouveau clocher comme il y en avait tant dans les environs, à Eymet, Miramont de Guyenne, etc pour montrer la richesse du bourg et sans doute aussi pour faciliter sa réélection. On devait les trouver sur catalogue ces clochers car ils ont tous plus ou moins le même aspect. on ne peut pas appeler cela un style ou alors c'est du style IIIe république radical-socialiste. Malheureusement pour le marquis, c'est justement son adversaire de la liste anti-cléricale Bommartin qui est élu et, comble du paradoxe, érigera le clocher qui sera terminé aux environs de 1900. A l'intérieur, on remarquera les vitraux offerts par les familles catholiques de notables de l'époque : Lagrange, Montpellier, etc.
A droite de l'église, la mairie et maintenant la recette postale,

Toujours en tournant dans le sens des aiguilles d'une montre, la maison Dufour qui a hébergé autrefois une épicerie et une boucherie :

La maison Bardes dans laquelle s'est trouvé un atelier de mécanique avant la IIe guerre mondiale :

et la maison Biraben, ancienne forge Lagrange déjà vue plus haut, derrière la statue de l'illustre descendant Felix, célèbre ophtalmologiste. Ce buste enlevé par les allemands pendant la dernière guerre pour être fondu a été en fait été simplement remisé à la préfecture d'Agen, sans doute pour plaire à Pierre Cathala, gendre de Félix Lagrange et surtout ministre du gouvernement de Vichy et propriétaire du château à l'époque. le buste est opportunément reparu à la Libération pour retrouver son socle (Voir le livre au joli titre de Jean-Pierre Koscielniack : Les Vendanges de bronze).

Prochain numéro, avant les médiévales de cet été, n° 4 sur les remparts de Soumensac avec des pièces d'archives inédites.

13 juin 2010

06 juin 2010

Concert à Sigoulès


A Sigoulès un très beau concert est prévu pour célébrer la fête de la musique.
plus d'informations ici

PS : Que deviennent les concerts qui avaient lieu chaque année dans l'église de Monbos ?

Fête de la musique


"DA CAPO 24" a vu le jour en 1996 à l’initiative de quelques musiciens désireux de partager leur goût pour la musique ancienne et de se donner l’occasion de la pratiquer.

L'Ensemble réunit une dizaine de membres, amateurs et professionnels de tous âges. Chacun trouve la possibilité de jouer à son niveau technique avec un répertoire adapté à son instrument, (flûtes à becs, violes de gambes et luth).

Airs de cour et danses de la Renaissance anglaise, italienne et française, Dowland, Vivaldi, Bach et quelques autres grands noms de cette époque se retrouvent ainsi souvent au programme du concert de la fête de la musique au grand plaisir des auditeurs autant que de celui des musiciens.

L'ensemble donne un concert à Nastringues en Dordogne (24230)