Relevé dans la Dépêche du midi
« Seule la mort pourra nous séparer »
A la maison de retraite « Le Bois Vert », à Lardenne, au Sud-Ouest de Toulouse, on les a surnommés : « les amoureux ». Rita et Jean Grelot se promènent toujours main dans la main dans les couloirs de l'établissement. Mariés depuis le 9 avril 1942, soit depuis 68 ans, « en pleine guerre, annonce Jean, j'étais prisonnier des Allemands et j'avais réussi à me faire libérer. » « On avait fait un petit festin, se souvient Rita. J'avais une robe blanche avec une traîne. Mais c'est loin tout ça », ajoute-t-elle. Ils ont eu une fille en 1944, Marie-Josiane.
Originaire de Soumensac, en Lot-et-Garonne, cet adorable petit couple vit en maison de retraite depuis l'été dernier. Dans la même chambre. « Ce n'est pas à nos âges qu'on va nous séparer. Seule la morte pourra le faire », s'entête Jean.
Très complices et attentionnés, ils se donnent de petits tapes sur les doigts. Roger et Rita n'oublient jamais le bisou du coucher et celui d'avant le petit-déjeuner. C'est celui qui y pense le premier qui le fait. « Et parfois, elle me dit : Eh, t'as oublié le bisou », plaisante Jean. Et Rita de répondre aussitôt : « Franchement, ça me fait très plaisir que tu m'embrasses ! Et si tu ne m'en faisais plus, je me demanderais à qui tu vas les faire… »
Leur conseil : « Le bonheur, ça se construit à deux. Il ne faut jamais tirer à la couverture à soi. Quand il y a des chicanes, il faut apaiser les choses de suite. »
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