Beau succès des rencontres 2009. Plusieurs centaines de personnes ont fréquenté les différentes manifestations organisées. Il y en avait pour tous les goûts. Le vendredi sortie cinéma à Pardaillan. On est venu assister en famille à une séance de « Un barrage contre le pacifique » précédée d’un très intéressant documentaire sur le réalisateur Rithy Panh. A l’entracte on a pu se retrouver autour du buffet.
Le lendemain la journée était studieuse. Des universitaires et le scénariste du film ont fait des communications sur les lieux de Marguerite Duras entre Lot & Garonne et Indochine, ils nous ont fait voyagé et ont exploré des pans moins connus de l’œuvre de marguerite Duras. Le soir théâtre avec Claire Deluca et le Shaga, pièce très amusante de Marguerite Duras dans laquelle elle joue avec le langage comme c’était la mode dans les années 60. Ionesco, Nathalie Sarraute ont aussi pratiqué cet exercice. Duras joue avec les mots, invente une langue absurde qui se comprend quand même ! C’est drôle et trsè bien joué.
Enfin le dimanche, salon du livre dans le château de Duras. Les organisateurs avaient prévus un café littéraire : un coin de la salle des maréchaux a été délimité par de grands panneaux sur lesquels était accrochée une exposition de photos et documents des lieux de l’auteur : Neauphle-le-château, Trouville, Le Platier (Pardaillan)… et des lettres dont une très émouvante adressée à une habitante de Pardaillan dans laquelle elle parle « de cet autre pays qui est le sien ». Derrière l’exposition, les écrivains présentaient leur livre. Grosse affluence à ces petites présentations. C’était pour les auteurs un moment rare où ils rencontrent leurs lecteurs. Nombreuses furent les questions. Les auteurs étaient variés afin de satisfaire tous les publics cela allait de la philosophie avec Baldine Saint-Giron et "l’acte esthétique" à l’histoire locale avec « Dieulivol » en passant par le théâtre. On ne peut tous les citer mais l’un d’entre eux par son parcours et son œuvre a impressionné l’auditoire : Randal Douc.
Le lendemain la journée était studieuse. Des universitaires et le scénariste du film ont fait des communications sur les lieux de Marguerite Duras entre Lot & Garonne et Indochine, ils nous ont fait voyagé et ont exploré des pans moins connus de l’œuvre de marguerite Duras. Le soir théâtre avec Claire Deluca et le Shaga, pièce très amusante de Marguerite Duras dans laquelle elle joue avec le langage comme c’était la mode dans les années 60. Ionesco, Nathalie Sarraute ont aussi pratiqué cet exercice. Duras joue avec les mots, invente une langue absurde qui se comprend quand même ! C’est drôle et trsè bien joué.
Enfin le dimanche, salon du livre dans le château de Duras. Les organisateurs avaient prévus un café littéraire : un coin de la salle des maréchaux a été délimité par de grands panneaux sur lesquels était accrochée une exposition de photos et documents des lieux de l’auteur : Neauphle-le-château, Trouville, Le Platier (Pardaillan)… et des lettres dont une très émouvante adressée à une habitante de Pardaillan dans laquelle elle parle « de cet autre pays qui est le sien ». Derrière l’exposition, les écrivains présentaient leur livre. Grosse affluence à ces petites présentations. C’était pour les auteurs un moment rare où ils rencontrent leurs lecteurs. Nombreuses furent les questions. Les auteurs étaient variés afin de satisfaire tous les publics cela allait de la philosophie avec Baldine Saint-Giron et "l’acte esthétique" à l’histoire locale avec « Dieulivol » en passant par le théâtre. On ne peut tous les citer mais l’un d’entre eux par son parcours et son œuvre a impressionné l’auditoire : Randal Douc.
Randal Douc
Randal Douc a un parcours hors du commun. Ses parents arrivent en France chassés par le régime Khmer rouge alors qu’il avait 4 ans. Il entreprend des études scientifiques qui le conduisent après de nombreux diplômes à être chargé de cours en mathématiques appliquées à l’Ecole Polytechnique. Il est toujours chercheur en mathématiques. Parallèlement, il suit des cours de théâtre, joue au cinéma (Monsieur Jo dans « un barrage contre le Pacifique de Rithy Panh ) et commence à écrire. Au Salon du Livre de Duras il présente une pièce de théâtre éditée à l’Harmattan dans la collection théâtres des 5 continents : les hommes désertés. Elle a été jouée au Cambodge et à Orléans. Le texte est librement inspiré de l’histoire récente du Cambodge. La petite salle du café littéraire est pleine. Randal Douc expose son travail, rappelle son parcours, précise qu’il n’a pas vécu les horreurs qu’il décrit mais que les écrire l’a aidé à se reconstruire et à retrouver son identité khmère. Il se met alors à lire un extrait de sa pièce : les écharpes noires : un groupe khmer rouge arrête Pierre et Laure. Ils sont couverts d’un sac. Deux soldats se mettent à tirer les cordons... La salle est en haleine tétanisée par l’horreur banale quotidienne qui a fait des millions de morts au Cambodge. Le talent d’écrivain et celui de conteur de Randal Douc ont suscité un moment d’intense émotion. Long silence.
Ces journées, par leur variété, la qualité et le nombre des manifestations ont permis à chacun de trouver le programme culturel qui lui convenait le mieux : séance de cinéma dans un petit village de campagne –ce qui est rare-, colloque universitaire de haut niveau, théâtre et Salon du livre avec rencontres des auteurs… sans oublier évidemment Duras oblige le maréchalat qui a intronisé les principaux invités. Cet évènement renouvelle et rafraîchit l’offre culturelle dans ce coin du lot & Garonne qui peut apparaître sans doute un peu perdu dans le haut-agenais si loin de la préfecture et cette année de ses élus puisque hors Bernadette Dreux, ni le Président du Conseil Général, ni le député n’avaient fait le déplacement comme à l’habitude. On espère que des manifestations de cet ordre qui font connaitre le château, la ville et l'ensemble du pays du Dropt satisfaisant les besoins de spectacles et de culture des citoyens se renouvelleront quand même !
Randal Douc a un parcours hors du commun. Ses parents arrivent en France chassés par le régime Khmer rouge alors qu’il avait 4 ans. Il entreprend des études scientifiques qui le conduisent après de nombreux diplômes à être chargé de cours en mathématiques appliquées à l’Ecole Polytechnique. Il est toujours chercheur en mathématiques. Parallèlement, il suit des cours de théâtre, joue au cinéma (Monsieur Jo dans « un barrage contre le Pacifique de Rithy Panh ) et commence à écrire. Au Salon du Livre de Duras il présente une pièce de théâtre éditée à l’Harmattan dans la collection théâtres des 5 continents : les hommes désertés. Elle a été jouée au Cambodge et à Orléans. Le texte est librement inspiré de l’histoire récente du Cambodge. La petite salle du café littéraire est pleine. Randal Douc expose son travail, rappelle son parcours, précise qu’il n’a pas vécu les horreurs qu’il décrit mais que les écrire l’a aidé à se reconstruire et à retrouver son identité khmère. Il se met alors à lire un extrait de sa pièce : les écharpes noires : un groupe khmer rouge arrête Pierre et Laure. Ils sont couverts d’un sac. Deux soldats se mettent à tirer les cordons... La salle est en haleine tétanisée par l’horreur banale quotidienne qui a fait des millions de morts au Cambodge. Le talent d’écrivain et celui de conteur de Randal Douc ont suscité un moment d’intense émotion. Long silence.
Ces journées, par leur variété, la qualité et le nombre des manifestations ont permis à chacun de trouver le programme culturel qui lui convenait le mieux : séance de cinéma dans un petit village de campagne –ce qui est rare-, colloque universitaire de haut niveau, théâtre et Salon du livre avec rencontres des auteurs… sans oublier évidemment Duras oblige le maréchalat qui a intronisé les principaux invités. Cet évènement renouvelle et rafraîchit l’offre culturelle dans ce coin du lot & Garonne qui peut apparaître sans doute un peu perdu dans le haut-agenais si loin de la préfecture et cette année de ses élus puisque hors Bernadette Dreux, ni le Président du Conseil Général, ni le député n’avaient fait le déplacement comme à l’habitude. On espère que des manifestations de cet ordre qui font connaitre le château, la ville et l'ensemble du pays du Dropt satisfaisant les besoins de spectacles et de culture des citoyens se renouvelleront quand même !
Plus de détails et de photos sur le site de l'association marguerite Duras :
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