Ci-dessous, le compte-rendu de l'intervention sur Alésia, que l'association ArchéoJurasSites a bien voulu proposer.
C'est en assemblée compacte mais curieuse que les Amis de Soumensac se sont retrouvés ce samedi 24 août 2019 autour du thème "Soumensac explore le temps". Le chassé-croisé des vacances et le retrait de dernière minute de la partie médiévale n'ont pas empêché une belle exploration du monde gallo-romain avec l'exposition ArchéoJuraSites et l'exposé "À propos d'Alésia dans le Jura..."
C'est en assemblée compacte mais curieuse que les Amis de Soumensac se sont retrouvés ce samedi 24 août 2019 autour du thème "Soumensac explore le temps". Le chassé-croisé des vacances et le retrait de dernière minute de la partie médiévale n'ont pas empêché une belle exploration du monde gallo-romain avec l'exposition ArchéoJuraSites et l'exposé "À propos d'Alésia dans le Jura..."
La large documentation installée dans la salle des fêtes, constituée de références classiques autour de la Guerre des Gaules mais aussi des visuels modernes avec reconstitution de bâtiments antiques, a permis d'entrée, en visite libre, une plongée dans l'Histoire et le contexte de la conquête de César. En élément central de cette exposition, 2 cartes IGN en relief au 1:25.000, représentant côte à côte Alise-Sainte-Reine et Chaux-des-Crotenay, annoncaient déjà le débat sur la localisation d'Alésia.
La présentation, partant de l'actualité estivale sur Alésia-plage (à Alise-Sainte-Reine en Bourgogne, site retenu par Napoléon III), a repris cette vieille et interminable querelle. Puis elle a détaillé la découverte d'André Berthier, ce savant qui, en toute indépendance, a proposé en 1963 un site dans le Jura, déterminé à partir des textes antiques écrits par César et 10 autres historiens grecs et romains. Selon la méthode du portrait-robot, Chaux-des-Crotenay, s'est ainsi révélé comme l'alternatif crédible.
Aujourd'hui cet héritage est vaillamment porté par l'association ArchéoJuraSites, dépositaire de toutes les Archives André Berthier (numérisées) et des mobiliers archéologiques trouvés par les premières équipes de fouilleurs jusqu'aux années 90. En dépit de nombreux freins, cette extraordianire aventure de plus de 50 ans ne perd aucune vigueur comme en témoigne le site www.archeojurasites.org ...
Contourant l'interdiction des fouilles (depuis +30 ans), de nouvelles voies permettent d'envisager d'utiles révélations, grâce notamment aux relevés LiDAR dont les premiers résultats sont éloquents.
L'Histoire reste évidemment à suivre et le verre de l'amitié a permis à tous, en fin de journée, d'échanger sur son évolution et ses perspectives prometteuses. Petits et grands en sont sortis ravis !
François Giron
Membre administrateur de l'association ArchéoJuraSites