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30 décembre 2017

Le patrimoine historique de Soumensac

On a déjà plusieurs fois fait allusion dans ce blog au patrimoine historique de Soumensac que nombreux dans la commune cherchent à protéger et à mettre en valeur, notamment les remparts du XIIIe siècle.
Aujourd'hui, nous faisons un bond de 300 000 ans avec ce biface en forme de limande du paléolithique moyen (-300000--50000 ans) trouvé par notre ami Jean-Christophe Prignon. Il s'agit d'un outil très probablement utilisé pour découper des proies.


28 janvier 2017

Les Amis de la Sauveté

La Sauvetat du Dropt a su s'emparer de son monument ancien, le pont roman, pour en faire l'étendard de la commune. Le pont a été restauré, mis en valeur, offert aux touristes. Une association "les Amis de la Sauveté" a même été créée pour porter cette action. Pour en savoir plus sur le pont : allez consulter le site :

https://www.la-sauvetat-du-dropt.fr/2017/01/27/histoire-longue-du-pont-roman/

Posséder un patrimoine historique comme ce pont du XIIIe siècle ou  des remparts est une chance exceptionnelle pour une commune qui veut développer le tourisme. Un bel exemple à méditer


https://www.la-sauvetat-du-dropt.fr/2017/01/27/histoire-longue-du-pont-roman/

18 décembre 2015

Vos commandes de Réveillon !

Publicité parue dans "Le Gaulois"


Le moulin de L'Escourou

Nous avons reçu de Madame M.GUILLEMENOT un gentil mot d'encouragement pour le blog et cette photo de l'Escourou prise au moulin que ses parents et elle même ont habité. Elle nous a permis aussi de rectifier sur Wikipedia le prénom de M. Delage qui a été maire de Soumensac il y a quelques années.

16 octobre 2014

Plaques de rues (suite)

Voici ce que pourrait donner une plaque de rue pour Soumensac, si d'aventure la proposition d'identification des rues et places était validée.
Elle serait réalisée en tôle émaillée coloris beige, avec un filet d'encadreemnt rouge Bordeaux.
Au centre, en partie haute, le blason du Lot-et-Garonne. Identification de la rue en texte coloris gris (moins brutal que le noir) en caractète "Colibri", centré sur l'espace restant.

03 octobre 2014

Pourquoi ne pas donner des noms aux rues de Soumensac ?

Bonjour à tous,

Nous avions évoqué, à travers l'Association pour la Protection et le Développement de Soumensac, de renommer les noms des rues, ruelles et places du Bourg.
Cela permettrait de redonner une petite vie nouvelle au rues du Village et de faire parler son histoire, au travers des rues qui à ce jour, pour la plupart son muettes.
Bon nombre de visiteurs, passants, s'y arrêtent, mais repartent sans réponses, dommage.

Je joins un extrait de plan cadastral récupéré sur le net (parcelle 62 feuille 000 B 02- commune Soumensac). J'ai surligné les espaces concernés.

Je vous laisse à votre imagination pour nous faire parvenir vos propositions. Étant entendu qu'on peut partir de ce qui est connu (mémoire, histoire, cartes postales ou autres.)

A partir de vos réponses, nous établirons une compilation et nous ferons parvenir vos recherches avec nos recommandations au Maire et à son Conseil.

Par la suite, en fonction de la réponse, nous pourrions faire réaliser des plaques de rues et je me propose, de réaliser un plan en couleur simple, qui serait légendé et pourrait servir de document pour la réalisation d'un panneau permanent, à installer dans le Village à proximité de la Mairie, en tous cas sur la place. L'Association pourrait également, participer dans une modeste mesure, au finacement de ce panneau. Plaques et panneau à faire budgéter, of course.

Nous comptons sur vous Merci d'avance.

Jean-Louis GIRON


18 septembre 2014

Note relative à l’article de Monsieur P. Roux paru sur le blog de Soumensac le 19 juillet 2014.

Je remercie Monsieur Marcel Otte, professeur de Préhistoire à l’Université de Liège (ULG-Belgique), qui a validé mes propos.
Cette note fait également suite à un échange de courrier amical et constructif avec Monsieur P. Roux

Dans cet article Monsieur P. Roux fait état d’une « pointe solutréenne » détenue par une connaissance, et découverte il y a longtemps quelque part entre Soumensac et Sainte Eulalie d’Eymet. Deux photos sont jointes à l’article et m’ont immédiatement interpellé.
On peut avec certitude confirmer qu’il ne s’agit pas d’une pointe solutréenne mais bien d’un biface, objet plus ancien attribuable soit aux industries du paléolithique inférieur de l’Acheuléen réalisées par les prénéandertaliens et/ou ou Homo eidelberghensis ,  ce qui nous situe grosso modo entre 500000 et 300000 ans BP (Before Present), soit aux industries du paléolithique moyen  (Moustérien de Tradition Acheuléenne de Homo neanderthalensis qui nous situe grosso modo entre 300000 et un peu moins de 100000 ans BP).
Il s’agit donc d’un objet beaucoup plus ancien.
Le Solutréen est une industrie bien plus récente du paléolithique supérieur datée d’environ 20000 ans BP dont l’artisan est Homo sapiens. Les pointes solutréennes sont beaucoup plus fines et de forme caractéristique (les fameuses feuilles de Laurier) et étaient sans doute emmanchées comme armatures de sagaies, tandis  que le biface est un instrument assez épais voire très épais probablement multiusages, peut être parfois emmanché pour les armes de hast. Il est d’ailleurs impossible d’utiliser le biface  beaucoup plus épais et plus lourd comme armature de sagaie.
Biface et Pointe Solutréenne sont donc 2 objets complètement différents, façonnés par des peuples différents à des époques différentes, même si certaines techniques de base communes sont dans les 2 cas mises en œuvre pour leur réalisation.
Les 2 illustrations ci-contre illustrent parfaitement ces 2 types d’artefact.

 La confusion vient peut-être du fait de l’ouvrage du préhistorien Gabriel de Mortillet évoqué par Monsieur Philippe Roux dans son article, lequel mentionne notamment la découverte de « pointes solutréennes en feuille de laurier » à Soumensac.


Jean-Christophe Prignon
17 septembre 2014


 

Pointe Solutréenne. dessin de José-Manuel Benito

Biface in  [PDF] Chasseur de la Préhistoire





Contact : Jean-Christophe Prignon
Tél. : 0032497599443
Fax : 02/775.78.04

08 août 2014

La Pierre du Diable

Le Pas-du-Diable ou Le Rocher-du-Diable sur la commune de Soumensac, Lot-et-Garonne. La photographie a été prise le 19 décembre 2001 (Philippe Roux). Cette unique pierre se trouve dans un environnement de broussailles et d’arbres, à proximité d’un champ, au sud de Soumensac dans le « Bois de la Pantoufle » à proximité du hameau « Les Roches ».

(Au-dessus de la double flèche : clé pour ordre de grandeur)
Diverses hypothèses peuvent être avancées afin de trouver une explication à cette pierre ronde avec une cavité en forme de « pas ». La mémoire collective, transmise de générations en générations, rapporte que cette pierre a, par le passé, côtoyé d’autres blocs rocheux (date non connue). Le nom du lieu-dit « Les Roches » plaide en faveur d’un site ayant accueilli plusieurs roches rapportées. Si l’on s’appuie sur la mémoire, il est possible d’émettre l’idée (avec une très grande prudence) qu’à cet endroit une allée couverte (sépulture collective) ait pu être érigée au Néolithique récent/final. Si l’on considère cette hypothèse, la forme de la pierre pourrait être ce que l’on nomme : « bouchon de trou d’homme » d’une allée couverte. Il est assez fréquent que ce type de construction ait disparu sous l’effet du temps et de l’utilisation des terres. De surcroît, très tôt dans l’histoire de l’humanité (dès l’âge du fer) ces structures funéraires étaient réutilisées en sépultures ou plus tard en abris divers. Les orthostats des mégalithes ont été utilisées au cours de l’histoire dans divers buts : constructions diverses, empierrement de chemins, murets (après fragmentation ou concassage), etc.
Le « bouchon » d’une allée couverte servait à refermer le sépulcre entre les inhumations. La cavité en forme de « pas », que l’on peut observer sur la pierre de Soumensac, pourrait être une encoche taillée dans laquelle un pieu (une cale) venait s’insérer afin de tenir plaqué le bouchon sur le « trou d’homme » pour garder le sépulcre clos. L’utilisation sur plusieurs centaines d’années peut expliquer la forme et le polissage en forme de « pas » dû  aux modalités de l’utilisation et/ou aux conséquences de la fabrication.
Je vous livre donc cette conjecture pour discussion et peut-être rechercher aujourd’hui ce que peuvent en dire les « anciens ». Je ne sais pas si des études archéologiques ont été effectuées sur cette roche qui semble aujourd’hui bien esseulée. Elle peut être hors contexte archéologique ou appartenir à une époque beaucoup plus récente. Il est possible qu’elle ait déjà été interprétée précisément ou qu’elle ait fait l’objet d’écrits locaux.
Les légendes sur les mégalithes font souvent état du Diable ou des Fées (c’est pour cette raison que j’ai émis l’hypothèse d’un vestige de structure mégalithique). Diverses histoires viennent mettre un sens à des situations particulières qui ne s’expliquent pas facilement. L’intercession du magico-religieux avec le quotidien donne à certains lieux une valeur particulière. Le rapport au diable ou aux fées était un moyen d’envisager le site et de poser une « barrière psychologique » à un lieu que l’on voulait singulier. C’était une manière d’imaginer certains enjeux d’un monde au-delà de l’homme. Le monumentalisme des dolmens et allées couvertes a favorisé des croyances et des pouvoirs spécifiques à certaines pierres ou grottes afin de justifier leurs présences insolites ou la crainte qu’elles pouvaient susciter. Au fil des siècles les pierres dressées, les dolmens, allées couvertes, les hypogées, les grottes ont eu de nombreuses interprétations. Ces organisations artificielles ou naturelles ont fait l’objet de lieux de culte peu ou prou occultes. Les autorités religieuses chrétiennes ont combattu avec vigueur en détruisant ces vestiges préhistoriques ou, plus judicieusement, en forçant leur christianisation afin de lutter contre le phénomène de croyance, symbole éminent du paganisme.
Ci-dessous : exemple d’un trou d’homme et d’un bouchon de fermeture d’une allée couverte à Guiry-en-Vexin (Val-d’Oise)
Adrien de Mortillet (fils de Gabriel de Mortillet) à l’intérieur de l’allée couverte du Bois Couturier, Guiry en Vexin (Archives du Nachlaß Mortillet de l’Institut Für vor-und Frügeschichte und Vorderasiatische Archäologie, Saarbrücken)

Bois Couturier, Guiry en Vexin, d’après Claude Masset, 1993. Les dolmens – sociétés néolithiques – Pratiques funéraires. Eds Errance, Paris : 126. Dans ce cas le « bouchon » est particulièrement bien travaillé. Ce qui n’est pas toujours le cas.


Voilà une rapide réflexion très personnelle sur un « lieu-objet » de la commune de Soumensac qui mérite d’être approfondi. Je ne suis pas revenu sur le site depuis 2001 !

Philippe Roux

19 juillet 2014

Soumensac prehistorique

Philippe Roux, mari de la petite fille de M. Azera nous a fait parvenir un courrier extrêmement intéressant concernant la période préhistorique de Soumensac.

Cher Monsieur,
En lien avec l’histoire de Soumensac, vous trouverez ci-joint une pointe en feuille de laurier solutréenne (paléolithique supérieur) dans du silex calcédonieux typique des environs de Soumensac. Cet objet a été découvert autrefois mais je n’ai pas encore pu savoir quand et où. Il s’agit d’une découverte faite entre Soumensac et Saint-Eulalie d’Eymet. Cette magnifique pièce est détenue par un ami. Je vais tenter de remonter l’histoire de la découverte de cet objet. Sait-on jamais, nous pourrions en apprendre plus !
Les objets taillés dans ce silex translucide sont signalés par Gabriel de Mortillet dès la fin du XIXe siècle. Cet anthropologue-préhistorien organisa la préhistoire en discipline scientifique à la fin du XIXe siècle. Son ouvrage de référence « Le préhistorique - Antiquité de l’homme » 1885, éditions Reinwald, Paris, fait état de Soumensac à trois reprises :
- p. 142 : « […] On peut aussi citer le calcaire silicieux, environ de Dax (Landes) et Algérie, ainsi que la calcédoine ou silex calcédonieux, Sologne (Loir-et-Cher), environ de Bergerac (Dordogne) et surtout Soumensac (Lot-et-Garonne) »
- p. 168 : « […] Un gisement, signalé par M. Gassies, celui de Soumensac, arrondissement de Marmande, est surtout intéressant parce que les instruments qu’on y recueille sont en silex calcédonieux transparent, roche locale. »
- p. 372 : « M. Gassies a signalé des pointes solutréennes en feuille de laurier d’une fort belle exécution, de Soumensac, arrondissement de Marmande (Lot-et-Garonne). »

Dans le bergeracois, il y a un silex blond très beau. Une grande quantité de témoins du passé dans cette matière sont exposés ou dans les réserves des musées nationaux ainsi que dans de nombreux musées parmi le monde. Les objets en silex transparent de Soumensac sont beaucoup plus rares !
J'ai pu faire les photos (trop rapidement) de la magnifique pointe solutréenne jeudi dernier à Eymet







18 novembre 2009

Inventaire historié des maisons de Soumensac n°2

Avec le château, nous quittons la ville basse de Soumensac, la ville la plus récente, celle bâtie hors les murs de la forteresse à partir du XVIII siècle.
Le château actuel date de cette époque, c'est une belle demeure bourgeoise construite probablement par Messire Henri de Geneste, baron de Malromé ou par son frère Jacques, commissaire de l'artillerie de France et qui est désigné dans un titre pour une succession comme "seigneur en partie de Soumensac", habitant la ville haute.
Un Chillaud dont une pierre sulptée portant les armes de la famille
orne toujours le hall d'entrée du château.
Jean de Chillaud, ancien conseiller au Parlement de Bordeaux, est encore mentionné dans un acte de transfert de propriété à Jean Roubineau fait au château de Gorsse le 6 février 1779. Cet acte cite les droits féodaux cédés à J. Roubineau. Sa famille restera seigneur de Soumensac jusqu'à la Révolution. Le château appartiendra ensuite à la famille de Boëry jusqu'au début du XXe siècle (sources René Blanc/M et Mme Yves Geneste). Les Boëry possèdent des vignobles à Soumensac et Saint-Jean de Duras. Ils "exportent" une grande partie de leur production sur Bordeaux et militent activement à la fin du XIXe siècle (impresion d'une série de cartes postales vantant leur production "entre Bordeaux et Monbazillac", deux références célèbres) pour rattacher les vignobles du "Haut pays", le pays en amont de Langon, au vignoble de Bordeaux.

Les Boëry vendent le domaine et le château entre les deux guerres, d'abord à une famille italienne (à vérifier ?) puis à Pierre Cathala, homme politique, qui a épousé la fille de Pierre-Félix Lagrange, le professeur de médecine dont la statue orne la place du village et la petite-fille du forgeron. Pierre Cathala, ami de Pierre Laval deviendra ministre de l'agriculture en 1937, c'est lui qui fera classer le Côte de Duras en AOC et facilitera l'organisation du seul comice agricole qui se soit jamais tenu à Soumensac (1937). Malheureusement sa carrière ne s'arrêtera pas là. Il deviendra ministre des finances de 1942 à 1944 sous le régime de Vichy et sera condamné par contumace à la Libération. Il mourra dans la clandestinité en 1947 à Paris. A l'isue de la guerre, pour "purifier les lieux" le château sera utilisé pour accueillir deux ans de suite une colonie d'enfant juifs. Peu de temps après, il sera vendu aux Poliet puis à la famille Lacroix.

Le bâtiment. On remarquera tout d'abord la disparition des fenêtres en chiens assis en pierre qui se sont effondrés dans les années 20 et ont été remplacés par ces fenêtres la mode dans les villas de Deauville de cette époque. On est également surpris par la rue principale qui passe devant le perron d'entrée. Son percement date probablement de la construction de la ville basse (XVIIIe siècle). C'est par cette rue que nous arrivons sur la place. Voir le prochain numéro de l'inventaire des maisons de Soumensac

22 février 2009

Inventaire historié des maisons de Soumensac. N °1 la rue de la poste ou du château

Nous commençons aujourd'hui la publication d'une nouvelle chronique en forme d'inventaire historiée des maisons de Soumensac. Lorqu'une photo ancienne existe, on la mettra en pendant. Commençons par la rue que nous appellerons rue du chateau comme sur une vieille carte postale ou sur une autre, qui veut faire plus simple, rue de la poste. Elle ne s'est jamais appelée rue des notaires, Pierre Bommartin, puis Joseph Biraben dont c'était la maison et l'étude, à droite en entrant dans le village quand on vient d'Eymet. Sur une vieille carte postale, Me Bommartin s'est représenté, à gauche, à l'ombre d'un figuier. La maison a brûlé au milieu du XIXe siècle et a été reconstruite et agrandie après l'incendie. Son toit en tuile mécanique rouge date du début du XXe siècle.

En montant la rue, en face, se trouve "chez Pontet". On ignore qui est ce Pontet qui a légué son nom à cette maison typiquement XVII avec sa porte à pans coupés et ses fenêtres à large rebord sur lequel un marchand (de quoi ?) posait son étal offert aux chalands.
Après chez Pontet, se trouvait dans cette maison à un étage un travail pour les boeufs. Les animaux rentraient par cette large ouverture maintenant transformée en porte fenêtre. Les boeufs étaient utilisés à la campagne comme animaux de traction et devaient être férrés.
En face, sur le côté droit en montant la rue une maison qui n'est plus hâbitée depuis la dernière guerre. Elle a accueilli à cette époque des alsaciens.















En traversant la rue côté gauche, on trouve la maison du célèbre Maneyrol. Elle s'appellait « Au dernier cri du cycle », l’homme savait tout faire. Aucune technique ne lui était étrangère. Son enseigne n'en citait que quelques unes : zinguerie, pompes, agence de cycles, moto-cycles Peugeot et autres marques, automobiles, vente échange, réparation, installation d’appareil à acétylène, dépositaire des journaux La Dépêche et la petite Gironde, café et j’en oublie sûrement.

Cette maison a beaucoup changé. Des ouvertures ont été percées. Elle possédait encore il y a peu, à la place de la fenêtre de gauche, une superbe porte en pierre XVII qui est partie dans une autre maison de la commune. C'était la bergerie de M. Blanco qui habitait un peu plus haut à gauche. Le matin on entendait ses moutons dévaler la rue avec un bruit de pluie.

Belle maison XVII ou XVIII sur la facade de laquelle on distingue encore (fenêtre de gauche) les restes des pierres d'une arcade. Dans les nnées 50, les Pouget l'habitaient.









En face sur le côté droit de la rue, faisant l'autre angle avec la bergerie de M. Blanco se tient la maison Azera, du nom d'un postier qui est resté plusieurs dizaines d'années à la recette postale de 5éme catégorie de Soumensac. Quand il a pris sa retraite il a acheté cette maison qui est mitoyenne avec son ancien lieu de travail.






En face de chez lui, dans ce qui est aujourd'hui le musée de l'outil se tenait la boutique du boulanger. le fournil s'ouvrait dans la ruelle. Le dernier à exercer ce métier était M. Large. Pendant l'été, on allait l'après-midi écouter l'émision radio sur le Tour de France. Le dimanche, il faisait des choux à la crème.

On retraverse la rue, en face se tenait autrefois le bureau de poste avec au premier étage le logement de fonction du receveur. on a déjà parlé de son avant dernier titulaire, M. Azera. A l'intérieur, à droite,une banque en acajou ouvragée accueillait le client, on disait alors l'usager. En face de la porte tronait une superbe cabine téléphonique dans le même bois avec une porte vitrée et un petit banc pour se reposer lors des longues conversations. Longues elles pouvaient l'être mais confidentielles sûrement pas. La porte fermait difficilement et si on réussissait cette opération on risquait rapidement la suffocation surtout en été, aucune ventilation n'ayant été prévue. Dans ces conditions, il était habituel que tout le voisinage profite des dernières nouvelles. Au début du XX siècle, le départ du courrier constituait encore une attraction qui méritait sa carte postale. On se faisait photographier à côté de la voiture. A cette époque les bâtiments étaient fleuris avec glycine et rosiers.
En face de la poste habitaient M. et Mme Blanco jusque dans les années 80. M. Blanco a d'abord été jardinier au château et habitait la maison en face puis berger ; on a vu sa bergerie un peu plus bas et enfin maçon. A cette époque on ne déménageait pas bien loin à Soumensac. Quand on était de la ville basse on y restait. C'est ainsi qu'on appellait cette partie du village avant la Révolution. M. Blanco avait épousé une fille Jabot dont les parents qu'on voit sur cette carte postale tenaient épicerie. On verra qu'il y en avait plusieurs au début du XXe siècle à Soumensac.

Cette batisse, dépendance du château a été occupée par la famille Blanco à son arrivée à Soumensac dans les années 30. On remarquera son beau toit pointu de style périgordin en tuiles plates.

Le château, construit au XVIII siècle par la famille Chillaud a eu plusieurs propriètaires ultérieurement. Un numéro lui sera spécialement consacré
On se contentera de constater les modifications des fenêtres du toit. Les anciennes typiquement XVIII se sont éffondrées au début du XXe siècle pour laisser place aux chien assis en bois façon villa de Deauville.