14 mai 2013

Un nouveau livre de Benoit Boucard, historien habitant Soumensac


Sur les traces d’un médecin photographe de 14-18

Benoît Boucard (à droite) a fait don d’un exemplaire de son ouvrage à la commune de Soumensac.

Benoît Boucard (à droite) a fait don d’un exemplaire de son ouvrage à la commune de Soumensac. (Photo guy brunetaud)

Originaire de Vendée, Benoît Boucard est installé depuis deux ans sur le territoire communal où réside la famille de son épouse. Après des études d’archéologie, il a été documentaliste à l’Éducation nationale et agent du patrimoine en Vendée. Grand passionné d’histoire, âgé de 31 ans, il a déjà fait éditer un livre sur un résistant de la Seconde Guerre mondiale. Il vient de récidiver en écrivant un nouveau manuscrit sur Max Lumière, médecin et photographe durant la guerre de 1914-1918. Écrire cet ouvrage a été pour Benoît Boucard une façon de rendre hommage à ces blessés, disparus et morts et de renouveler ce devoir de mémoire pour les nouvelles générations.
L’histoire de ce livre, « 500 photos de la vie quotidienne des soldats dans les tranchées », c’est l’histoire d’un jeune homme, Max Lumière. Ayant toujours des attaches en Vendée et après avoir publié des récits traitant d’histoire et d’archéologie dans la revue locale de sa ville vendéenne, Benoît Boucard a rencontré la fille et le gendre de Max Lumière, Mme et M. Guesneau, en possession du fonds photographique du soldat médecin. Passionné par ces archives photographiques inédites, Benoît Boucard, en accord avec la famille de Max Lumière, a donc décidé de transcrire l’histoire de ce médecin. Deux années ont été nécessaires avant l’impression du livre, dont un lourd travail de recherches au service de santé des armées, toutes les photos n’étant pas annotées.
Les clichés de Max LumièreNé en 1894, étudiant en médecine, Max Lumière est mobilisé en août 1914, d’abord comme soldat, puis comme médecin, au 1er régiment de marche des zouaves. Il part au front avec son appareil photo bien que cela ne soit point autorisé. Durant ce conflit, Max Lumière, affecté en première ligne en tant que médecin, prend quelque 500 clichés sur la vie de ses camarades dans les tranchées. Max Lumière multiplie les clichés pendant le conflit mais aussi après la fin de la guerre puisqu’il n’est libéré qu’en 1919. Comme l’explique Benoît Boucard, Max Lumière ne prend pratiquement aucun cliché de blessés ou de morts, préférant garder pour sa seule mémoire les blessures morales et physiques qu’il doit soigner en sa qualité de médecin.
Ce livre de 280 pages reflète très bien la vie des soldats lors de ce conflit, grâce à ces photos inédites et saisissantes, ainsi qu’aux textes les accompagnant, un livre à la fois émotionnel et pédagogique.
L’ouvrage est en vente à Ysec Éditions, à Louviers (www.ysec.fr) ou sur Internet.

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