21 septembre 2009

Dans les coulisses du lac de Lescouroux (article de Sud-Ouest)

(Photo Guy Brunetaud)
Dans le cadre de ses réunions mensuelles, la Communauté de communes du Pays de Duras décentralise ses débats et change donc de lieu tous les mois. Jeudi dernier, le Conseil communautaire s'est déroulé à Soumensac. À l'issue de cette réunion, Bernard Patissou, maire, a invité les élus à visiter les installations souterraines du lac de Lescouroux, sous la conduite d'André Lasserre, président du syndicat de ré-alimentation « Epit-dropt » et du vice-président Stéphane Faresin.

Un site enchanteur
Ce site enchanteur, bien que fabriqué de la main de l'homme, respire la sérénité et occupe 125 ha de terrains, à cheval sur les départements du Lot-et-Garonne et de la Dordogne, le plan d'eau affichant une superficie de 112 ha. Construit en 1993 et 1994, le lac de Lescouroux, dont le volume stockage est de 8 300 000 m³ d'eau, sert à l'irrigation et à la ré-alimentation du Dropt. Ce lac, à usage agricole, est devenu, au fil des ans, un lieu de pêche géré par les deux départements limitrophes et un endroit de promenades bucoliques. Néanmoins, le promeneur du dimanche ne soupçonne pas que toute une infrastructure souterraine surveille et régule les débits de l'eau déversée dans la rivière, les mouvements éventuels de terrain, grâce à des capteurs situés de part et d'autre de la digue de retenue d'une hauteur de 20 m et de 540 m de long (la base de cette digue mesurant 170 m de largeur). Tout cela est géré, par télétransmission, depuis le site jusqu'au siège social de la compagnie d'aménagement des Coteaux de Gascogne située à Tarbes, suite à un contrat d'affermage conclu en 2001.
Les entrailles du lac
Un escalier, situé dans le local implanté au pied de la digue, amène le visiteur dans un immense tunnel en béton (éclairé par des néons) construit sous l'eau (perpendiculaire à la digue, la fin du tunnel se situe en Dordogne), dans lequel sont installées les vannes et la conduite d'eau en acier de 130 m de long et d'un mètre de diamètre qui permet la ré-alimentation du Dropt par l'intermédiaire de deux vannes. Ce tunnel sert également à entreposer les carottages de terre, issus de la construction de l'ouvrage, qui pourraient servir en cas de problème de mouvements de terrains, pour expertise éventuelle.
Insoupçonnables depuis l'extérieur, ces installations, dans les entrailles du lac de Lescouroux, laissent au visiteur une sensation étrange, si peu que l'on soit claustrophobe. La visite terminée chacun est retourné à l'air libre, ravi des explications fort intéressantes du président du syndicat André Lasserre.
Commentaire
  1. les élus ont fait leur journée du patrimoine à eux en l'avancant à ce jeudi. Une idée vient à l'esprit : pourquoi, l'année prochaine, ne pas ouvrir le site à l'ensemble de la population dans le respect des règles de sécurité évidemment lors des jourénes du patrimoine ?
  2. Un site enchanteur ? oui lorsque le lac est plein mais en ce moment, c'est plutôt le sahel après la sécheresse -toute proportions gardées- Il serait intéressant d'ouvrir un débat sur les raisons pour lesquelles il faut réalimenter le Dropt notamment en raison du type d'agriculture pratiqué en aval. Ne pourrait-on pas envisager une régulation différente qui préserverait cette réserve et ce paysage enchanteur plus longtemps en été ?

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