Les déclarations récentes du Président de la république lèvent-elles tous les doutes sur l'avenir des écoles rurales ? Le facteur démographique est avancé pour fermer une classe si on en ouvre une ailleurs ? A vous de comprendre
SOURCE : Le Post
Nicolas Sarkozy a décidé de déminer un sujet hautement sensible à 10 mois de l'élection présidentielle et des législatives de 2012.
Le chef de l'Etat, qui veut faire de l'éducation un thème de campagne, a annoncé mardi un moratoire sur les fermetures de classes de primaire à la rentrée 2012, après les 1500 prévues pour septembre 2011, selon le journaliste duMonde qui suit l'Elysée.
"A la rentrée 2012, nous ne procèderons, hors démographie, à aucune fermeture de classe à l'école primaire (...) Pour la rentrée 2012, je souhaite que l'école primaire bénéficie d'un traitement particulier", a-t-il déclaré lors d'un déplacement en Lozère, un des départements les moins peuplés de France.
"C'est-à-dire (...) que le nombre de fermetures de classes n'excèdera pas le nombre d'ouvertures liées aux évolutions démographiques."
Traduction : il n'y aura pas de fermetures là où la population diminue mais elles seront compensées par des ouvertures ailleurs, ce qui veut dire, globalement, un maintien du nombre total de classes, précise l'Elysée à Reuters.
Le chef de l'Etat confirme ce que son ministre de l'Education avait laissé entendre dimanche. "Cette année, nous avons 1.500 classes en moins, ce qui représente 0,6% au total. Mon objectif, c'est qu'à la rentrée 2012, il y ait autant de classes qu'à la rentrée 2011", a déclaré Luc Chatel au Journal du Dimanche.
En revanche, Nicolas Sarkozy a confirmé les 1.500 fermetures prévues pour la rentrée 2011. Il aussi réaffirmé qu'il ne cèderait pas sur la règle de non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, ce qui engendre la suppression d'au moins 14.000 postes dans l'Education l'an prochain.
"Je soutiens la rentrée 2011 telle qu'elle a été préparée par le ministre" de l'Education nationale, a déclaré Nicolas Sarkozy lors d'une table ronde.
Le PS dénonce "une opération électorale" dans les annonces de Nicolas Sarkozy. "La promesse faite par Nicolas Sarkozy d'un moratoire sur les fermetures de classes à la rentrée 2012 est un énorme aveu d'échec et une opération électorale dont personne n'est dupe", a dénocé Bruno Julliard, secrétaire national à l'Education, dans un communiqué.
Si cette décision est jugée insuffisante par les syndicats de l'Education nationale, elle suscite aussi un malaise au sein de la majorité, dont les élus redoutent les réactions négatives des électeurs, avant les sénatoriales de cet automne et les échéances de 2012. De fait, la colère gronde contre les fermetures de classes, notamment en zones rurales.
"Je lance un appel au président de la République pour l'arrêt de la suppression de postes dans l'enseignement pour les écoles rurales", écrivait lundi le député UMP Yannick Favennec sur son compte Twitter.
"Il faut une application plus souple de la revue générale des politiques publiques dans le secteur de l'enseignement pour les territoires ruraux, sinon on court à la catastrophe, et je ne voterai pas le budget 2012 si cet assouplissement n'est pas prévu", menaçait-il aussi dans deux messages envoyés sur son compte.
Dans un document de travail élaboré dans le cadre de la préparation de son programme, l'UMP propose de ne plus tenir compte du seul critère du nombre d'habitants.
"En matière de maintien de classes et d'écoles (...) le nombre d'élèves accueillis ne doit pas être le seul indicateur", lit-on dans ce document.
La secrétaire générale de la FSU, principal syndicat de l'Education, a estimé surBFM-TV que l'annonce d'un gel des fermetures en 2012 montrait que le gouvernement avait "entendu" les protestations contre ces mesures. Mais Bernadette Groison a souligné que ce gel ne concernait que 2012, "une année particulière", et qu'il ne réglait pas le problème de la réduction des effectifs dans l'Education.
Nicolas Sarkozy a réaffirmé qu'il n'était pas question, pour lui, de revenir sur cette règle et a invoqué la situation de la Grèce, au bord de la faillite, pour justifier cette politique.
"Je n'ai pas été élu pour que la France soit dans la situation de la Grèce, de l'Irlande ou du Portugal", a-t-il dit. "Je dois protéger la France de la crise. Nous avons trop dépensé en dépenses de fonctionnement et pas assez investi."
Le chef de l'Etat, qui veut faire de l'éducation un thème de campagne, a annoncé mardi un moratoire sur les fermetures de classes de primaire à la rentrée 2012, après les 1500 prévues pour septembre 2011, selon le journaliste duMonde qui suit l'Elysée.
Capture d'écran de BFM TV.
"A la rentrée 2012, nous ne procèderons, hors démographie, à aucune fermeture de classe à l'école primaire (...) Pour la rentrée 2012, je souhaite que l'école primaire bénéficie d'un traitement particulier", a-t-il déclaré lors d'un déplacement en Lozère, un des départements les moins peuplés de France.
"C'est-à-dire (...) que le nombre de fermetures de classes n'excèdera pas le nombre d'ouvertures liées aux évolutions démographiques."
Traduction : il n'y aura pas de fermetures là où la population diminue mais elles seront compensées par des ouvertures ailleurs, ce qui veut dire, globalement, un maintien du nombre total de classes, précise l'Elysée à Reuters.
Le chef de l'Etat confirme ce que son ministre de l'Education avait laissé entendre dimanche. "Cette année, nous avons 1.500 classes en moins, ce qui représente 0,6% au total. Mon objectif, c'est qu'à la rentrée 2012, il y ait autant de classes qu'à la rentrée 2011", a déclaré Luc Chatel au Journal du Dimanche.
En revanche, Nicolas Sarkozy a confirmé les 1.500 fermetures prévues pour la rentrée 2011. Il aussi réaffirmé qu'il ne cèderait pas sur la règle de non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, ce qui engendre la suppression d'au moins 14.000 postes dans l'Education l'an prochain.
"Je soutiens la rentrée 2011 telle qu'elle a été préparée par le ministre" de l'Education nationale, a déclaré Nicolas Sarkozy lors d'une table ronde.
Le PS dénonce "une opération électorale" dans les annonces de Nicolas Sarkozy. "La promesse faite par Nicolas Sarkozy d'un moratoire sur les fermetures de classes à la rentrée 2012 est un énorme aveu d'échec et une opération électorale dont personne n'est dupe", a dénocé Bruno Julliard, secrétaire national à l'Education, dans un communiqué.
Si cette décision est jugée insuffisante par les syndicats de l'Education nationale, elle suscite aussi un malaise au sein de la majorité, dont les élus redoutent les réactions négatives des électeurs, avant les sénatoriales de cet automne et les échéances de 2012. De fait, la colère gronde contre les fermetures de classes, notamment en zones rurales.
"Je lance un appel au président de la République pour l'arrêt de la suppression de postes dans l'enseignement pour les écoles rurales", écrivait lundi le député UMP Yannick Favennec sur son compte Twitter.
"Il faut une application plus souple de la revue générale des politiques publiques dans le secteur de l'enseignement pour les territoires ruraux, sinon on court à la catastrophe, et je ne voterai pas le budget 2012 si cet assouplissement n'est pas prévu", menaçait-il aussi dans deux messages envoyés sur son compte.
Dans un document de travail élaboré dans le cadre de la préparation de son programme, l'UMP propose de ne plus tenir compte du seul critère du nombre d'habitants.
"En matière de maintien de classes et d'écoles (...) le nombre d'élèves accueillis ne doit pas être le seul indicateur", lit-on dans ce document.
La secrétaire générale de la FSU, principal syndicat de l'Education, a estimé surBFM-TV que l'annonce d'un gel des fermetures en 2012 montrait que le gouvernement avait "entendu" les protestations contre ces mesures. Mais Bernadette Groison a souligné que ce gel ne concernait que 2012, "une année particulière", et qu'il ne réglait pas le problème de la réduction des effectifs dans l'Education.
Nicolas Sarkozy a réaffirmé qu'il n'était pas question, pour lui, de revenir sur cette règle et a invoqué la situation de la Grèce, au bord de la faillite, pour justifier cette politique.
"Je n'ai pas été élu pour que la France soit dans la situation de la Grèce, de l'Irlande ou du Portugal", a-t-il dit. "Je dois protéger la France de la crise. Nous avons trop dépensé en dépenses de fonctionnement et pas assez investi."
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