25 février 2012

Le vin n'est pas aimé !



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Le président de la république avait annoncé sa venue sur le pavillon des vins, samedi 25 février, lors de l'inauguration du salon de l'agriculture. Au dernier moment, il a changé d'avis. Pourtant tout était prêt pour le recevoir.
Il est 10 h 15 ce samedi 25 février au salon de l'Agriculture à la porte de Versailles à Paris. Nicolas Sarkozy n'est plus qu'à quelques pas du pavillon des vins. On ne le voit pas encore. Mais l'avant-garde de ses gardes du corps est là. Il est prévu qu'il fasse une halte sur ce stand organisé par le Cniv, le comité de liaison des interprofessions de vins d'AOC.
Etienne Laporte, le responsable du stand, prépare trois verres pour le chef de l'Etat : un blanc, un rosé, un rouge. Nicolas Sarkozy va-t-il déguster ces vins ? Ce serait exceptionnel pour ce président qui ne boit jamais. En fait, est simplement prévu qu'il les hume. « Le président veut comprendre le lien entre les arômes, les cépages et les terroirs. Le blanc, par exemple, est un sauvignon très minéral. C'est un signe qu'il est de Bourgogne », explique Etienne Laporte.
« Préparez également de l'eau au cas où il aurait soif, il arrive » lui demande-t-on.
Mais pendant qu'Etienne Laporte s'active, Michel Bernard, vice-président du Cniv, Jérôme Despey, président du conseil des vins de FranceAgriMer et Marie-Christine Tarby, présidente de Vin et Société, quittent soudainement leur stand. On vient de leur faire signe que Nicolas Sarkozy, à deux allées de là, ne viendra pas à leur rencontre. C'est à eux d'aller vers lui.
Nous les rejoignons. Jérôme Despey discute avec le chef de l'Etat. Mais impossible d'approcher pour entendre ce qu'il se dit, tellement l'attroupement est compact.
« Je lui ai dit que nous regrettions qu'il n'ait pas pu passer sur le pavillon des vins, expliquera-t-il quelques minutes plus tard. Du coup, il s'est arrêté pour écouter. J'ai évoqué le poids de la viticulture et sa contribution à l'excédent de la balance commerciale française. J'ai rappelé qu'il fallait préserver les droits de plantation. Il a réaffirmé son soutien total sur ce dossier. Je lui ai remis le badge de la filière vin « Fiers et responsables 2012 », pour qu'il soit l'ambassadeur de la viticulture française au niveau mondial. »
B.C.

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