La guerre a vu leurs parents disparaitre dans les camps. Ils sont les enfants d'Auschwitz mais ils sont aussi les enfants du Non à auschwitz comme le dit Adam Rayski responsable des organitations juives de la M.O.I. Revivre jouer, rire, s'amuser, même après les camps d'extermination leur était nécessaire. Un homme, Joseph Minc, l'avait compris. Pour héberger "ses" enfants il recherchait des maisons de vacances pour la Commission Centrale de l'Enfance. Juste après la guerre, ils installèrent des colonies de vacances dans des maison réquisitionnées à d'anciens collaborateurs. Le château de Soumensac, notamment, qui appartenait à Pierre Cathala, ministre des finances de Pétain dans le gouvernement de Pïerre Laval pendant toute la guerre, condamné à la Libération faisait bien l'affaire. Cette maison avait d'ailleurs accueilli à plusieurs reprise René Bousquet (source : Pascal Froment : René Bousquet Ed. Fayard) dont P. Cathala avait facilité la carrière jusqu'à en faire son chef de cabinet au ministère de l'agriculture en 1935 et avant que celui-ci ne devienne secrétaire Général de la police de Vichy.
La résistance qui s'était emparée du château dès août 1944 l'occupe pendant plusieurs mois. La CCE le réquisitionne alors pour y installer des enfants durant plusieurs étés. Ce sont ces photos inédites, extraites d'un livre L'album de la CCE 40 ans de souvenirs, publié en 1998 que nous publions ci-dessous. On y reconnait les enfants jouant dans "le grand parc", le tennis transformé en terrain de Volley, le pont du château...
Après Drancy, les persécutions, c'est pour ceux qui avaient échappé à l'extermination, joie et avenir
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