Un agriculteur a soulevé plusieurs fragments d’os pouvant dater du XIIe siècle
Élodie viguier
e.viguier@sudouest.fr En faisant l'acquisition de cette parcelle de
2000 m2, Jean-Michel et Yannick Esclavard espéraient planter 800 pieds
de vigne supplémentaires ce printemps. Propriétaires du domaine d'Eybro,
proche du lac de Lescouroux sur la commune de Soumensac, père et fils
sont viticulteurs et commercialisent près de 700 hectolitres de vin sous
l'appellation Côtes de Duras. Mardi soir, ils ne pensaient pas faire
de telles découvertes. Vers 17 heures, alors qu'il travaillait sa terre à
l'aide d'une herse rotative, Yannick s'est aperçu qu'il...
C'est un agriculteur de Soumensac qui a fait cette découverte. Il pourrait s'agir d'un ancien cimetière, vieux de... 900 ans
Grosse frayeur pour un viticulteur de Soumensac, mardi vers 16h50, au lieu dit Eybrou. Alors qu'il labourait une parcelle de 2000 m2 sur sa propriété, l'agriculteur a retourné des ossements anciens, visiblement humains. Alerté, le maire Bernard Patissou s'est alors immédiatement rendu à la gendarmerie de Miramont-de-Guyenne pour signaler cette découverte.
Mercredi, un technicien en identification criminelle agenais était sur place. Le prélèvement des ossements, confié à un légiste,devrait déterminer leur ancienneté.Ils pourraient provenir d'un cimetière construit au XIIe siècle, en bordure de l'église Saint-Étienne d'Agassat, une annexe de celle de Saint-Jean de Soumensac.
Soumensac
Il découvre des ossements humains dans son champ
En voulant préparer la terre pour planter de la vigne, l'agriculteur a fait une drôle de découverte...
Les ossements humains vont être étudiés puis datés. (photo: Christian Terrier)
En fin de semaine dernière, alors qu’il travaillait la terre, 2 ares
en tout, en vue de planter de la vigne ce printemps, Yannick Esclavard
s’est aperçu que des ossements humains remontaient à la surface.
Il prévient aussitôt son père Jean-Michel; tous deux avertissent le maire de la commune qui se rend sur les lieux.
Effectivement, il s’agit bien d’ossements humains: la gendarmerie de
Miramont-de-Guyenne est prévenue, et les travaux sont interrompus.
Il va falloir faire appel à des archéologues pour déterminer la dates approximative des sépultures qui se trouvaient ici.
Jeune écrivain prolixe installé à Soumensac depuis quatre ans, Benoît Boucard vient de terminer son quatrième ouvrage.
Ce Vendéen, devenu documentaliste après des études d'archéologie et d'histoire, a déjà signé, en 2011, « de Pichey-Mérignac à Stuttgart, de la Résistance à la victoire », sur un résistant de la Seconde Guerre mondiale. En 2013, il publie un livre sur un médecin photographe, Max Lumière, suivi tout récemment, d'un ouvrage fort documenté sur sa commune d'adoption intitulé « Soumensac, un village fortifié en Agenais ».
Pour son quatrième livre, «
Brancardiers, des soldats de la Grande Guerre », Benoît Boucard s'est, à nouveau, intéressé à la guerre, celle de 1914-1918. Il en a eu l'idée lors de ses recherches sur le médecin photographe Max Lumière et son fonds photographique, notamment des clichés de brancardiers.
Aimés et haïs à la fois
Pour « Brancardiers », le jeune écrivain a consulté de nombreux témoignages écrits de l'époque et des journaux de marche des régiments. Peu d'ouvrages évoquent ces brancardiers, aussi Benoît Boucard a-t-il voulu corriger cette injustice, tout en se cantonnant à ceux des premières lignes de combats. Au fil des pages de cet ouvrage, le lecteur va découvrir le rôle important qu'ont joué ces hommes à la fois haïs et aimés par les combattants de première ligne, mais néanmoins respectés.
Benoît Boucard explique l'engagement de ces soldats - principalement des musiciens et prêtres des régiments -, leurs origines, leur entraînement, leur vie et leur travail ingrat sur le front, un travail qui demandait d'être solide au plan psychologique car la souffrance des blessés était leur quotidien. Fort documenté et agrémenté de quatre-vingts photographies d'époque (ces clichés étant pour beaucoup des reproductions de cartes postales envoyées par les combattants à leurs familles), cet ouvrage de 200 pages amène le lecteur sur une partie inexplorée de théâtre de guerre, l'auteur narrant des récits faits du quotidien de ces soldats de l'ombre qui apportaient réconfort aux blessés et aux mourants.
Guy Brunetaud
L'ouvrage est en vente à Ysec Éditions BP 405 - 27404 Louviers Cedex ou www. Ysec.fr et sur Internet.
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