31 mai 2008
Comme chaque année a eu lieu, dans la banlieue de Toulouse, un hommage aux 28 victimes retrouvées dans le charnier de Bordelongue le 7 septembre 1944. la cérémonie a revêtu cette année une solennité particulière par la présence de Pierre Cohen, nouveau maire de Toulouse, de la députée et du Président du Conseil Général qui avaient tous tenus à rendre l'hommage de la République aux martyrs de Bordelongue.
A cet endroit ont été jetés par l'armée allemande, dans une fosse commune, les corps de 28 résistants fusillés entre novembre 1943 et mars 1944. Jacques Sauvegrain et trois de ses camarades faits prisonniers à Douch au cours de l'un des premiers combats de la résistance relevé par le général de Gaulle dans ses Mémoires de guerre entamèrent cette longue liste le 9 novembre 1943. Jacques Sauvegrain repose maintenant dans le cimetière de Soumensac.
Le Lot et garonne a payé un lourd tribut dans le combat pour la Libération du territoire. 14 corps sur 28 de résistants de ce département ont été retrouvés dans le charnier de Bordelongue. On citera particulièrement les noms de Jean Brisseau, boucher-expéditeur à Duras Maurice Dubois, forgeron à Duras, François Laguerre, chef de gare à Duras, Roger Lévy, capitaine de réserve, habitant Sainte-Bazeille, Jean-Roger Blancheton, cultivateur à Neuffons (33), membres pour la plupart du réseau Buckmaster (voir par ailleurs article sur le réseau Buckmaster dans le blog ; libellé résistance) fusillés le 8 avril 1944. Le principal boulevard de Duras porte le nom de Jean Brisseau. Nous espérons prochainement vous présenter une notice biographique sur lui.
30 mai 2008
Dans un livre paru récemment qui était en vente loire de la foire du livre au châtrau de Duras et que nous avons déjà évoqué, joliment intitulé Vendanges de bronze, l'enlèvement des statues en Lot-et-Garonne sous le régime de Vichy, trois pages sont consacrées au buste du professeur Lagrange qui trone devant sa maison natale sur la place de Soumensac. les tribulations de cette statue sont curieuses.
C'est le 15 septembre 1929, qu'elle est inaugurée, M. Cantou, étant maire. C'est en 1943 qu'elle est arrachée de son socle pour que l'armée allemande récupère - afin, disait-elle, de "servir son effort de guerre" - le peu de métal dont elle était faite. En réalité, la statue n'a jamais été fondue. Elle a dormi dans une remise de la préfecture d'Agen pendant toute la fin de la guerre. Peut être le Préfet de l'époque a-t-il répondu ou devancé une demande du gendre de l'ophtalmologiste : Pierre Cathala. Certes, celui-ci se devait, en tant que ministre d'un gouvernement de collaboration, de servir les intérêts de l'armée d'occupation et en tant que ministre de l'économie de verser des "réparation au reich" mais peut-être a-t-il voulu éviter à sa femme de voir le buste de son père disparaitre de son village natal où il possédait lui-même un château. Il y avait certes à cette époque de plus grand drames mais la statue elle a été sauvée ! Elle a été remise sur son socle en 1953 au cours d'une cérémonie au cours de laquelle le maire de l'époque, M. Combaud a prononcé un discours.
Vendanges de bronze, l'enlèvement des statues en Lot-et-Garonne sous le régime de Vichy 15 euros (+ 4 euros de frais de port). A commander à l'adresse suivante : J.P. Koscielniak, 20 rue du maréchal Lyautey, 47520 Le Passage.
27 mai 2008
Pour son premier anniversaire, Loup a un nouveau camion de pompier, made in Soumensac par André Bonhomme :
20 mai 2008
Le père de la célèbre écrivaine est originaire de Pardaillan. Elle-même a vécu deux ans au Platier non loin du Dropt entre Duras et la Croix de Moustier. Une de ses amies d’enfance, présente aux Rencontres, née en 1914 peut encore en témoigner. Après la guerre, quand elle se met enfin à l’écriture, Marguerite Donnadieu prend le nom de Duras. C’est sous ce pseudonyme qui deviendra mondialement célèbre qu’elle écrit son premier roman « les impudents » qui se passe sur les bords du Dor ; chacun y aura reconnu le Dropt évidemment.
Ce pays est la raison pour laquelle ont lieu une fois par an les Rencontres Marguerite Duras qui rassemble en duraquois la fine fleur des durassiens.
Cette année, elles ont débuté par un évènement littéraire. Marguerite Duras avait indiqué dans une de ses œuvres, « Outside », qu’elle avait écrit après la guerre, pour des raisons alimentaires, des romans populaires qu’elle n’avait pas signés. Christian Ollier, libraire au mas d’Agenais, a fait des recherches et a découvert « Caprices ». Le style, le vocabulaire employé, le récit, tout concourait à faire reconnaître ce court roman comme étant de Marguerite Duras. Après la très sensible lecture de Marie-Christine Barrault, il n’y avait plus de doutes : un inédit de Marguerite Duras avait bien été découvert par un bouquiniste agenais et la confirmation de l'annonce nous en était faite dans son pays, à Duras. A l’issue de la lecture avait lieu un débat avec des critiques, universitaires, écrivains. Tous sont convaincus qu’il s’agit bien d’une œuvre de la grande écrivaine, en particulier Dominique Noguez, écrivain, essayiste qui a été très proche de Marguerite Duras. Le sujet lui-même est bien dans son style : une belle jeune femme en vacances à Biarritz voit surgir de l’onde un jeune homme dont elle tombe amoureuse : description des corps, nageurs, bal au casino, numéros de téléphones échangés (Passy 13 21), l’adultère au bord de l’eau. Effectivement, tout cela fait très roman de gare, c’est le style de l’écrivain naissant qui fait l’œuvre.
Le samedi, plusieurs conférences dont celle passionnante de Joëlle Pagès-Pindon, universitaire sur « la musique mémoire du corps ». Elle distingue dans la musique la musicologie, la technique et le sensible. Evidemment, Marguerite Duras qui a fait un peu d’apprentissage du piano (la photo de couverture de l’affiche et du programme des rencontres la montre d’ailleurs assise à un piano) s’intéresse surtout au sensible. Pour elle, « la musique est l’enfance des mots et du langage, d’un temps d’avant la parole : l’autre de l’écrit. Si j’avais joué du piano, je n’aurais pas écrit » dit-elle.
En fin d’après- midi une jeune troupe interprète « Un barrage contre le Pacifique » dans une adaptation de Nicole Caillon et une mise en scène de David Géry. Très grand professionnalisme chez tous, une interprétation très sensible, très proche de Marguerite Duras. Le rôle de la fille est tenu successivement par plusieurs interprètes qui lui façonnent un personnage à multiples facettes. Le barrage est représenté par des piles de livres que le Pacifique balaiera d’un revers de main. Inventif, original. La mise en scène déroute pour mieux révéler ; elle n’illustre pas. Cette troupe est en fait constituée d'élèves de terminale, option théâtre, du lycée Lamartine. Leur enthousiasme, leur travail montre que l'enseignement peut communiquer la passion aux élèves.
Le soir lecture par Astrid Bas et Alain Vircondelet accompagnés au violon et au piano par Ami Flamer et Marie-Christine de Launey : ambiance soirée littéraire et musicale : la partition d'India song était sur le pupitre, lampe, chandelles…
Dimanche, dans le cadre du salon du livre, remise du prix Marguerite Duras à Annie Ernaux pour « les années ». Dominique Noguez prononce son éloge. Dans son discours de remerciement la récipiendaire rappelle que comme Marguerite Duras, elle est issue d'un milieu modeste (voir l'un de ses premiers livres La place). Claire Pasut, vice-Présidente du Conseil général, précise en lui remettant le chèque que c’est le prix littéraire le plus doté : 15 000 €. Après les discours des politiques, notamment Bernadette Dreux, maire de Duras, qui a rappelé l'origine du prix, le président du Conseil Général, récemment élu, reçoit à déjeuner les personnalités invitées dont le responsable culture de la Communauté de Commune, Bernard Patissou, maire de Soumensac.
Ces 11éme Rencontres ont été une très belle manifestation qui a su attirer des auditeurs et spectateurs. Pour mieux réussir encore, elles doivent montrer leur capacité de renouvellement, d’ouverture, d’adaptation et d'enracinement dans le terrain lot et garonnais caractérisé par un nouveau contexte politique.
A l’année prochaine !
15 mai 2008
Ouverture au château de Duras des 11éme rencontres Marguerite Duras consacrées à la musique dans l'oeuvre de l'auteure. Des temps forts marqueront ces journées :
samedi
10h : projection du film de Michelle Porte Les lieux
à 18 h Théâtre avec une adaptation d'Un barrage contre le pacifique par David Géry et Nicole Caillon Mise en scène David Géry.
A 21 h Concert avec Ami Flamer violon, Marie-Christine de Launey, piano, Astrid Bas et Alain Vircondelet, récitants.
Dimanche 11 h salon du livre et remise du 7éme prix Marguerite Duras par le Président du Conseil Général de Lot et Garonne.
Tout au long de ces 3 jours nombreuses conférences, projections de films et débat autour de la musique et de marguerite Duras. Retrouvez le programme complet ci-contre dans la rubrique manifestations culturelles.
Vendredi 16 mai, les rencontres s'ouvrent avec :
A 16 h, à la bibliothèque de Duras, une rencontre lecture avec Alain Vircondelet La véritable histoire du Petit Prince Ed. Flammarion.
Le soir Marie-Christine Barrault lira Caprice, un court roman non signé, aux accents durassiens paru en 1944. La lecture sera suivie d'une table-ronde avec Dominique Noguez, Dominique Denès, Joëlle Pages-Lindon, Alain Vircondelet, Michelle Porte et Fabienne Bergeron.
14 mai 2008
On vient vient de faire parvenir aux deux présidents de la SNCF et de la région Aquitaine la lettre suivante sur la desserte de la vallée de la Dordogne par le train entre Libourne et Sarlat. Après l'internet Haut-débit qui arrive difficilement dans les campagnes (voir un article précédent du blog) la fermeture des bureaux de poste ruraux, la SNCF et le Conseil régional semblent s'entendre ou plutôt ne pas s'écouter pour faire reculer le service rendu aux clients et au public.
A Monsieur Guillaume Pépy
Président de la SNCF
34, rue du commandant Mouchotte
75014 Paris
A Monsieur Alain Rousset
Président du Conseil Régional d’Aquitaine
14, rue François de Sourdis
33077 Bordeaux
Copie : Messieurs les maires des communes
desservis par la ligne Bordeaux Sarlat
Messieurs les Présidents.
Je prends plusieurs fois par mois le train pour me rendre de Paris à Sainte-Foy la Grande. La ligne Bordeaux Sarlat a fait ces dernières années l’objet d’investissements de vos deux institutions/entreprises et je m’en félicite : le Conseil régional a acheté de nouvelles voitures et la SNCF/RFF a rénové la voie, changé la signalisation ; c’est un bien pour le service et la sécurité.
Les voyageurs ont subi les désagréments de ces travaux pendant toute cette période mais on pouvait en attendre un voyage plus facile. Que nenni ! En prenant le train du matin qui part à 7h45 de Paris, essayez de changer à Libourne avec 4 minutes : voir ci-desous les horaires relevés sur internet pour vendredi 16 mai 2008 (remarque : pour rapprocher cette information, vous devez taper sur deux sites internet différents : SNCF et ter-SNCF comme si on voulait la cacher ! Compte tenu de ce délai, la SNCF refuse évidemment de vendre le billet Paris Sainte-Foy-la-Grande sur cet horaire : conséquence il faut attendre 12h57, soit près de deux heures en gare de Libourne.
Je comprends que chacune de vos institutions a sa logique propre, mais pensez que vous n’existez que par la volonté de vos citoyens et de vos clients. Parlez-vous et je ne doute pas que vos services trouveront une solution pour décaler le train en gare de Libourne. Le faire partir 5 minutes plus tard permettra de laisser le temps de monter dedans quand on vient de Paris, de satisfaire les citoyens, d’améliorer la qualité du service, d’enrichir la SNCF qui aura un client de plus et de diminuer les transports en voiture, générateurs de pollutions et de coûts supplémentaires. C’est le service public, le service du public qui s’en trouvera amélioré !
Je reste dans l’attente de ces quelques minutes qui dépendent de vous.
Je vous assure, Messieurs les Présidents de l’assurance de mon profond respect.
Jacques David
ALLERS disponibles pour le Vendredi 16/05 ; durée : 03h24
TGV
PARIS MONTPARNASSE 1 ET 2 : 07h45
LIBOURNE 11h09
TER
LIBOURNE : 11h 13 (Prendre le Train TER No 865746 en direction de "Sarlat" 33min
11h 46 : descendre à l'arrêt "Pineuilh - gare de Ste-Foy-la-Grande"
13 mai 2008
Retrouver le lac de Lescourroux dans le clip de Yaël Naïm
http://fr.youtube.com/watch?v=-YUxbDEPFiM
05 mai 2008
De nombreux habitants de Soumensac, notamment vers La Boissière et la Peyre du Bosc se sont plaints de France Télécom qui ne se dit pas en mesure de les raccorder à l'internet haut-débit. La cause en serait un trop grand éloignement du commutateur. Pourtant des équipements existent aujourd'hui. Il ne faut pas creuser le fossé numérique dans les campagnes. Si vous êtes dans ce cas, faites le nous savoir et transmettons une pétition commune à la municipalité qui insistera auprès du fournisseur de service.
Voir la description du central de Saint-Jean de Duras sur :
http://www.ariase.com/fr/haut-debit/lot-et-garonne/sjd47-47247sjd.html
02 mai 2008
Aujourd'hui, 4 mai, le 8éme vide-greniers de Soumensac s'est déroulé sous un soleil magnifique qui a fait oublier toutes ces semaine de pluie. Une centaine d'exposants ont présenté dans les rues et sous les tilleuls centenaires des promenades leurs objets les plus divers utiles ou jolis. Sur la place de la salle des fêtes le premier marché fermier de la saison avec restauration sur place, buvette, etc. Le village avait été magnifiquement fleuri sous la houlette de nos jardiniers préférés Jacques Testet et Jean-Claude Mattuizi qui n'ont pas ménagé leurs peines pour tailler, planter, nettoyer. Le Comité des fêtes et son valeureux Président, M. Gatel se sont activés toute la journée. Les habitants du village ont aussi contribué à faire de Soumensac une fleur sur la colline. Tout cela pour créer une affluence de plusieurs centaines de visiteurs. Grande réussite.