"Ca clarifie l'enjeu : il y a un candidat de gauche et un de droite. Quand on fait le total de leurs voix, on est à 50/50. Le second tour sera donc extrêmement disputé. Je considère que le FN n'est pas un parti anti-républicain et son électorat n'est pas extrémiste. Il est inquiet. Il faut donc répondre à ses interrogations. Je tends la main à ceux qui ont voté Bousquet-Cassagne..."
Notre candidat de droite rejoint quelques autres candidats UMP pour qui l'élection vaut bien des rapprochements qu'on croyait contre nature. "Le FN n'est pas un parti anti-républicain". A voir. Il a fait son beurre de propos xenophobes et proches du racisme et d'autres en tous les cas n'en jugent pas pareil. Il y a peu, nous avons reçu à Duras l'évêque d'Agen, qui est un des rédacteurs du document de la conférence des évêques de France qui nous demande de vérifier "comment les programmes et les projets des partis et des candidats traitent ces différents points, et de déterminer si ces approches sont cohérentes ou non avec la société dans laquelle nous voulons vivre..."
Eh bien faisons le ! Sur la question de l'immigration légale, par exemple, il serait bon que M. Bousquet Cassagne et maintenant M. Diefenbacher relisent les déclarations des évêques :
"Ainsi coexistent aujourd'hui, à égalité de droits, des personnes ayant des origines ethniques et des références culturelles et religieuses les plus variées. Pour des citoyens de plus ou moins vieille souche, ceci peut engendrer un sentiment d'instabilité très délicat à vivre. Pour beaucoup de nouveaux arrivés, cela se traduit par le fait de se sentir mal accueillis et de ne pas pouvoir trouver une place dans une société qu'ils ne peuvent pourtant plus quitter... L'Église reconnaît à tout homme le droit d'émigrer pour améliorer sa situation, même s'il est regrettable que tous ne puissent pas survivre dans leurs pays. Mais dans un monde aussi organisé que le nôtre, une régulation des migrations est nécessaire. Elle ne peut pas se réduire à une fermeture protectrice des frontières. Elle doit permettre d'accueillir au mieux ceux qui se présentent, avec respect et sérieux, et en leur offrant une vraie possibilité d'intégration."
Ces déclarations des évêques sont on ne peut plus claires. Au nom des valeurs chrétiennes, l'accueil de l'autre est un devoir. Comment le concilier avec les thèses d'exclusion soutenues par ceux qui ont voté FN et que M. Diefenbacher considère maintenant de sa famille politique ? Non le FN n'est pas un parti comme les autres. Ses idées doivent être combattues et non banalisées pour mieux capter son électorat.
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