28 janvier 2011

Un édito à ne pas mettre en toutes les mains !


J'espère que cet éditorial du 1er vice-président de la chambre d'agriculture de Lot et Garonne, paru dans le numéro de janvier de "En Direct" ne va pas tomber entre les mains des consommateurs qui sont finalement les clients finaux des agriculteurs (il n'est d'ailleurs pas sur le site internet en téléchargement. espérons qu'il n'y sera jamais.) Il y est affirmé avec satisfaction que :

"notre bien vivre viendra du degré de considération que nous porteront les autres. Et cette considération ils nous la porteront, j'en suis sûr. Assurément, plus nos produits seront chers, plus ils vont nous aimer !" et pour bien se faire comprendre l'éditorialiste ajoute un peu plus loin : "cette société... adule ce qui brille, ce qui est rare, ce qui est cher. Alors nos biens, produits de première nécessité, brilleront comme l'or, seront chers comme l'or et deviendront rares comme l'or."

Affirmer qu'il faut que les biens de premières nécessité soient chers comme l'or, les bras m'en tombent ! C'est vrai qu'à un moment le blig bling a séduit. Mais de là à dire que le client va aimer qui augmente les prix et s'en faire gloire ! Je ne suis pas sûr qu'en période de crise, comme celle que nous vivons aujourd'hui, ce soit le meilleur moyen de faire aimer l'agriculture. Les consommateurs qui comptent chaque sou dépensé ne vont pas aimer des agriculteurs qui voient dans l'augmentation des prix non pas la juste contrepartie d'un labeur mais l'attirance du bling bling -sans compter que rares sont ceux qui peuvent se le permettre- . Les agriculteurs ont d'autres leçons et plus belles à nous apprendre.

PS : il est aussi dénoncé dans l'article les professeurs, mis dans le même sac que les écolos et technocrates. Quand on sait l'importance de l'école dans la formation des jeunes, de tous les jeunes, y compris les fils et filles d'agriculteurs quelle aberration. C'est à l'école qu'on apprend les mots justes.

signé : un consommateur qui n'est ni professeur, ni technocrate, ni écolo bien qu'il n'y ait pas de mal à promouvoir une agriculture raisonnée.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Je ne sais pas qui est le consommateur anonyme mais.... quel manque total de réflexion et d'humour.
Cet agriculteur démontre que les Anglais auront au moins laissé une trace, le maniement de l'humour. Simple ou caustique il est bien présent dans cet éditorial. C'est donner raison à la caricature belge du français que de prendre ainsi les choses au premier degré!
Eh oui, vu de la campagne, prof écolos "parigots" et technocrates ( bruxellois of course) paraissent dérisoires.
Un lecteur de Loire Atlantique

Le 28 janv. 11 à 12:41, Jacques David a écrit :

Anonyme a dit…

C'est encourager la culture de nos jardins où va se concentrer cet or. Pour certains, privés de plus en plus de pouvoir d'achat, même pour les produits alimentaires de base, -sans citer les douceurs exclues de nos assiettes-,il devient inconcevable de ne plus pouvoir acheter fruits et légumes...sauf à prix d'or!
Ce 1er vice-président est indéniablement attaché au bling-bling. Il est déconnecté du réalisme. Pas de politique...

Unknown a dit…

BONJOUR
ce gars la ne mérite pas un tier de la publicié qui lui est faite...entre autre couilllonade de sa belle chambre agriculture: l'agriculteur qui ne s'en sort pas est tout simplement...un mauvais!